C’est désormais acté. Après une procédure de naturalisation, Joel Embiid est officiellement français. Le nouveau français devient donc un candidat potentiel pour intégrer la sélection française. A l’approche de la Coupe du monde en 2023 et des Jeux Olympiques de 2024, la question se pose : Joel Embiid doit-il être intégré dans l’équipe de France ? Et la question est bien plus délicate qu’elle ne paraît. Doit-on continuer de miser dans notre jeunesse ou alors intégrer la star NBA ? Vincent Collet, l’entraîneur de France de basket aura de quoi se creuser la tête cet été.

Ce dilemme pose des questions du côté éthique. Cette naturalisation ressemble plus à un mouvement de Free Agency qu’à une véritable naturalisation. La Fédération Française de Basketball investit beaucoup dans ses pôles espoirs. Des pôles qui ont contribué à la réussite du basket français à l’international. Quel est le message renvoyé à tous ces jeunes ? Gagner c’est important, mais la manière l’est tout autant. En cas d’un accord favorable, ce serait avant tout une perte considérable pour le Cameroun. Une désillusion pour tout un pays porté par ses héros. Une tristesse partagée par Sacha Giffa, sélectionneur camerounais. « C’est triste pour le continent africain ».

Maintenant, il ne faut pas oublier qui est Joel Embiid. Pouvoir évoluer avec les deux des meilleurs pivots de NBA en équipe de France est une opportunité en or. Cela permettrait enfin aux bleus d’avoir les armes pour lutter et s’imposer face aux américains. C’est d’ailleurs le constat de Nicolas Batum interrogé en 2018 sur une éventuelle naturalisation d’Embiid.

« Je suis contre les naturalisés. Mais là, on parle peut-être du meilleur joueur à son poste. Sur le plan basket, sans le côté éthique, il faut le faire. Après, côté éthique il y a un problème… »

Nicolas Batum

Un accord unanime est indispensable de la part des joueurs. Il est trop tôt pour espérer le voir dès la Coupe d’Europe en septembre avec la France. Mais, il se montre indispensable pour les échéances à venir. Le choix revient maintenant, au staff et aux joueurs de l’Équipe de France.


Photo: Eurosport